Le 18 Juin 2025,
- Aramp Maquis de Plainville
- 25 juin
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : il y a 5 jours

18 juin 1940: Londres. Studios de la BBC. à 18 heures.
Churchill autorise Charles de Gaulle à s’exprimer sur les antennes de la radio.
Le Général prend la parole.
Son appel est diffusé, après avoir sans doute été en partie corrigé par ses soins à la demande
du gouvernement britannique pour des raisons « diplomatiques ».
Il n’est d’ailleurs ni enregistré, ni photographié.
Dans ses mémoires de guerre le Général de Gaulle a écrit :
« A 18 heures je lus au micro le texte que l’on connaît.
A mesure que s’envolaient les mots irrévocables, je sentais en moi-même se terminer une vie,
celle que j’avais menée dans le cadre d’une France solide et d’une indivisible armée.
A quarante-neuf ans, j’entrais dans l’aventure,
comme un homme que le destin jetait hors de toutes les séries. »
Texte de l'appel du 18 juin 1940
« Les chefs qui, depuis de nombreuses années, sont à la tête des armées françaises, ont formé un gouvernement. Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos armées, s'est mis en rapport avec l'ennemi pour cesser le combat.
Certes, nous avons été, nous sommes submergés par la force mécanique, terrestre et aérienne de l'ennemi. Infiniment plus que leur nombre, ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui nous font reculer. Ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui ont surpris nos chefs au point de les amener là où ils en sont aujourd’hui.
Mais le dernier mot est-il dit ? L'espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non !
Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n’est perdu pour la France. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire.
Car la France n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle a un vaste Empire derrière elle. Elle peut faire bloc avec l'Empire britannique qui tient la mer et continue la lutte. Elle peut, comme l'Angleterre, utiliser sans limites l'immense industrie des Etats-Unis.
Cette guerre n'est pas limitée au territoire de notre malheureux pays. Cette guerre n'est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances n'empêchent pas qu'il y a, dans l'univers, tous les moyens pour écraser un jour nos ennemis. Foudroyés aujourd'hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l'avenir par une force mécanique supérieure. Le destin du monde est là.
Moi, général de Gaulle, actuellement à Londres, j'invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j'invite les ingénieurs et les ouvriers spécialisés des industries d'armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, à se mettre en rapport avec moi.
Quoi qu'il arrive, la Flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas.
Demain, comme aujourd'hui, je parlerai à la radio de Londres. »
Merci à Lena Verretcholeau, secrétaire de l’IMSH (Institut pour la mémoire et le savoir historique) qui a lu le texte de l’appel.

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