Né le 23 septembre 1923 et décédé le 14 mai 2022 à Sainte-Maxime.
Maurice, presque centenaire, s’en est allé rejoindre ses compagnons d’armes disparus, serein et apaisé. Il était l’un des tout derniers résistants, membre de l’ARAMP. Oui, il fut l’un des terroristes comme les appelaient les Allemands, ennemis d’alors, il fut un résistant puis un maquisard, un de ces hommes pour qui les mots Honneur et Patrie prennent tout leur sens.
En 1944, il entre au Maquis après avoir accompli quelques actions contre l’occupant. Dénoncé, suspecté, son double nom Lampin et Chèvre lui permet d’échapper au STO, en rentrant à la Deutsche Bahn (service ferroviaire allemand) à la gare de Nogent-le- Rotrou.
Une résistante de Nogent l’introduit auprès de maquisards de Plainville en juillet 1944. Il s’y révèle bon tireur et est de suite incorporé au groupe franc. Il est le « spécialiste » de cette arme nouvelle pour les résistants, le bazooka. Participant aux sabotages ferroviaires et téléphoniques, il est également à la réception des parachutages.
Le 11 août 1944, le Maquis attaque et libère la ville de Nogent-le-Rotrou (9 000 habitants).
Cette journée marquera Maurice pour le reste de sa vie, atteint de blessures multiples, balles et éclats de grenades.
Après avoir reçu les premiers soins et être transfusé, commence une longue période de séjours hospitaliers : Nogent-le-Rotrou, Chartres, Hôpital Foch à Suresnes.
Invalide à 80%, il quitte Nogent-le-Rotrou en 1951 après avoir dévoilé en 1947 la stèle mémorielle du Maquis de Plainville.
Décoré de la croix de guerre avec palme et de la croix de grand blessé de guerre,
Maurice-Olivier Chèvre a bien mérité de la Résistance Française.
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