top of page
Rechercher

Le 28 Mai 2025, le Club Histoire du Collège Jean Monnet de La Loupe remporte le 1er prix du Devoir Collectif au Concours National de la Résistance et de la Déportation 2025.

  • Aramp Maquis de Plainville
  • 3 juin
  • 4 min de lecture

La cérémonie s’est déroulée à l’Hôtel de Ligneris à Chartres, lieu symbolique de la Résistance puisque c'est ici que Jean Moulin a initié l'idée d'une résistance face aux nazis en refusant leurs ordres abjects et de collaborer avec eux.

En présence de leurs professeurs et d’Hervé Jonathan, préfet d’Eure-et-Loir, le Club Histoire du Collège Jean Monnet de La Loupe reçoit , pour la cinquième  année consécutive, une récompense lors de la remise des prix de ce concours dont le thème était « Libérer et refonder la France » 1943-1945.

Les élèves ont imaginé l'histoire d'un grand-père maquisard à Plainville qui avant de décéder a décidé de laisser à son petit-fils une valise avec ses souvenirs.

A l'intérieur, les élèves ont créé des faux tracts, des lettres, des journaux, des objets, des photographies, des tickets de rationnement...et de nombreux objets.

Ces faux ont été créés à partir de la vraie histoire en utilisant des archives notamment celles de l'Association des Anciens Résistants et des Amis du Maquis de Plainville (ARAMP).





















Texte des élèves du  Club Histoire

du College Jean Monnet de La Loupe

lu par Eden Ceaglio.


« Combien m’émeut l’accueil magnifique de Chartres, Chartres libéré ! Chartres sur le chemin de Paris, c’est-à-dire sur le chemin

de la victoire ! »

C’est par ces mots, le 23 août 1944 que le Général de Gaulle évoque, dans un discours, notre cité chartraine en présence des habitants de la ville.

Quelques heures avant, de Gaulle est à

Nogent-le-Rotrou. Nogent, libérée par les maquisards de Plainville, dont Raymond Dutertre qui a aujourd’hui 100 ans et qui témoigne toujours inlassablement auprès de la jeunesse lors des visites au maquis de Plainville comme lors du 80ème anniversaire de la Libération en octobre dernier. Il se souvient encore très bien de la venue du Général de Gaulle. Ecoutons-le :

« C'était le 23 août 1944, on couchait dans la mairie de Nogent, et nous avions comme ordre de courir après les Allemands. 

Tout à coup, un grand bonhomme va changer notre programme. 

C'était Charles de Gaulle, et nous on était en costume, mais habillés en clochard.  On a présenté les armes, il m'a demandé mon âge car j'avais l'air d'un jeunot, et il m'a dit que c'était bien ce que j'avais fait. Venant de lui, ça fait quelque chose. »

Raymond est un des derniers résistants encore en vie en France. Il avait 16 ans lorsqu’il s’est engagé.

16 ans, cela correspond plus ou moins à notre âge aujourd’hui. Qu’aurions-nous fait à sa place… Raymond, est un véritable exemple.

Il est pourtant terriblement modeste. Voici ce qu’il dit à propos de son engagement : « Vous savez, je me suis engagé comme ça. On ne faisait que notre devoir. »

Cette modestie face à son devoir ne peut faire qu’écho avec une citation de Jean Moulin : «  Je ne savais pas que c’était si simple de faire son devoir quand on est en danger ».

de Gaulle, Jean Moulin, la Résistance, la Libération… des noms et des mots qui résonnent encore aujourd’hui notamment pour nous, les jeunes, qui nous sommes engagés dans ce concours.

Quel honneur d’être reçu ici, à l’Hôtel des Ligneris où Jean Moulin fut un des premiers à dire non

à la barbarie.

Le préfet Chadel, un des successeurs de Jean Moulin, et nommé à la Libération évoquera le rôle de ces maquisards le 12 août 1945 dans un texte émouvant. En voici un extrait :

« Dans des conditions extraordinaires, les vaillants garçons du Perche avaient administré au reste du département la preuve des miracles que peuvent réaliser ceux qui sont soulevés au-dessus d’eux-mêmes par l’amour de la liberté.  [……….] Je vous revois donc aujourd’hui, maquisards de la première heure de la délivrance ! Mais hélas, je ne vous revois pas tous, car beaucoup d’entre vous sont morts pour la liberté. Que ceux-là dorment en paix. Nos pensées volent au cimetière où ils reposent et frôlent, peut-être, dans l’éther impalpable qui nous entoure, leurs âmes vengeresses, enfin satisfaites, enfin apaisées.

Morts de Nogent, vous êtes parmi nous et vous avez droit, comme dit le poète, qu’à vos cercueils la foule vienne et prie.

Quant à vous, les survivants, que je m’excuse de ne savoir vous nommer tous, permettez qu’en la personne de votre chef, le vaillant Herbelin, baroudeur magnifique, tête chaude et cœur noble, je vous salue et je vous dis que vous avez bien mérité de la Patrie sa reconnaissance ». 

Ces résistants, ces femmes et ces hommes ont ensuite dû refonder la République, rétablir la démocratie et ses institutions. Comme le disait Jean Zay, il fallait inventer « la France de demain ». Notre France à nous, celle dont nous avons héritée avec ses principes et ses valeurs.


En pensant au Général de Gaulle, à Jean Moulin, au préfet Chadel, à Jean Zay

à Raymond et à tous ses camarades, aux résistants connus et inconnus, à tous les Français qui ont dit non, prenons l’engagement aujourd’hui par notre présence lors de cette cérémonie et par notre participation à ce concours, nous, jeunes et moins jeunes, de tenir cette promesse : nous nous battrons toujours pour lutter contre la haine et la barbarie, contre le racisme et l’antisémitisme contre les totalitarismes et les dictatures. Nous nous battrons toujours pour que cette histoire ne tombe pas dans l’oubli

et que jamais elle ne recommence.



 
 
 

Comentarios


bottom of page