Le 9 Août 1944, plus de 100 Résistants du Maquis de Plainville ont quitté les collines de Plainville à Marolles-les-Buis pour cheminer vers Nogent-le-Rotrou (10 kms) afin de « déloger » les Allemands et libérer la ville le 11 août 1944.
Le 12 Août 1944, depuis Nogent-le-Rotrou, le Groupe Corps Franc et une partie du groupe II arrivent à La Loupe, sous les ordres de Rhône et Sixte.
Des forces ennemies isolées ont été signalées à Manou, Rhône et Sixte iront avec leurs hommes pour neutraliser un ennemi encore offensif puisque René Langlois de Fontaine-Simon sera tué et Jacques Coutard du Corps Franc est grièvement blessé.
Trois Allemands sont tués aux Murgers et quatre à Fontaine-Simon.
Dans la nuit du 13 Août, des Allemands fusillent trois GV sur le pont du Gros Chêne et au petit matin le font sauter, dans la soirée ils font sauter le pont de l’équarrissage de Vaupillon …
Le 14 Août 1944, l’armée américaine faisait son apparition pour s’assurer que l’occupant avait bien disparu… d’abord à Nogent-le-Rotrou puis à La Loupe.
Si l’accueil à Nogent-le-Rotrou fut chaleureux, il n’en fut pas de même à La Loupe pour des raisons qui s’expliquent fort bien:
En effet, entre le 6 Juin (jour du débarquement en Normandie) et le 10 Août 1944, la ville subira vingt-cinq bombardements par les alliés qui feront soixante-dix victimes et détruiront complètement une ville de plus ou moins deux mille habitants.
Trois raisons pour expliquer la raison de ces bombardements:
La Loupe était un nœud ferroviaire et routier,
La Loupe se trouvait à proximité du camp de munitions de Senonches, constitué par les Allemands au lendemain du débarquement allié. Ce camp de munitions était la cible de l’aviation anglo-américaine, ainsi que les voies de communication qui le desservaient,
La Loupe avait un dépôt d’essence dans le Parc du Château.
Après la Libération de Nogent-le-Rotrou et de La Loupe, le Maquis de Plainville se vide de ses Maquisards.
Duroc ira sur Chartres et participera à la Libération de cette ville où plusieurs Maquisards seront tués.
La ville sera libérée le 16 Août.
A son retour de Chartres, Duroc partira, sur ordre, à Beaugency-sur-Loire pour participer, si besoin était, à la neutralisation des troupes ennemies pouvant remonter vers le Nord.
Deux groupes partent à la suite du Général Valin, arrivant de Londres, et regagnent Paris où les combats de la Libération sont commencés.
Sixte rejoint la colonne du Général Leclerc aux environs de Paris: Libération de Paris (combats de rues à Antony) puis occupation du Ministère de l’Air.
Dans la région de la Ferté-Vidame, le maire de Morvilliers, Mary Thibault, après avoir été incarcéré pendant près de deux mois par les Allemands, organise dès sa sortie de prison un groupe de résistance armée.
Une quarantaine de jeunes gens, et de moins jeunes, sous les ordres de Roussel et du lieutenant Beautonne, après avoir été incorporés au Maquis de Farjon (Capitaine Yves) à Dreux, harcelleront l’ennemi jusqu’à la Libération.
Tous ces groupes participeront également à la Libération de Paris et se rendront ensuite sur La Loire.
Le 23 Août 1944, le Général de Gaulle se rend, depuis Bayeux où il avait atterri venant de Londres, à Nogent le Rotrou.
Il est reçu par les autorités municipales et des Maquisards de Plainville lui font une haie d’honneur pour son entrée à la Mairie.
Il se rend ensuite à Chartres.
Le Général de Gaulle et Maurice Clavel (alias Saint-Clair), chef des FFI d'Eure et loir, sortant de la Cathédrale de Chartres
Le 25 août 1944 à 15h30, le général Leclerc reçoit à Paris, devant la gare Montparnasse, la capitulation des troupes d'occupation de la capitale.
Le document est signé par le général Dietrich von Choltitz, commandant du 84e corps d'armée. Il est aussi contresigné par le colonel Henry Rol-Tanguy, chef régional des FTP-FFI (Francs-tireurs et partisans des Forces Françaises de l’Intérieur).
Une heure plus tard, le général de Gaulle arrive à la gare et se voit remettre par le général Leclerc l'acte de capitulation.
Le 26 août 1944, le chef de la France libre descend en triomphe les Champs-Élysées, suivi du général Leclerc et de ses fidèles de la première heure. Il est acclamé par deux millions de Parisiens.
De la Concorde, le général de Gaulle, accompagné par les chefs de la Résistance et par le général Leclerc, s’est rendu à Notre-Dame pour y chanter le Magnificat.
Le 26 juin 2002, « une messe de fondation » a été instituée pour garder la mémoire et pour que, chaque année, l’anniversaire de la libération de Paris, soit l’occasion de prier à Notre-Dame pour les victimes de la Deuxième Guerre Mondiale et pour la Paix.
Cette année, « la messe Solennelle de Fondation » se déroulera le dimanche 27 Août à Saint Germain l’Auxerrois.
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