« Vous serez toujours chez vous à la chapelle de Saint-Hilaire-des-Noyers, (dite des Maquisards)… »
La chapelle était en 1944, pour les Maquisards de Plainville, un lieu de recueillement.
Ceux qui le souhaitaient, avaient la possibilité d’assister à la messe clandestine, dite une fois par semaine par l’abbé Jaguin de Thiron-Gardais.
« Alors que, par une claire matinée de juillet, une poignée de maquisards, dans leur tenue consacrée, se pressaient autour de leur aumônier, Monsieur l’Abbé Jaguin, célébrant la messe à Saint-Hilaire-des-Noyers, je regrette que le pinceau d’un grand maître ne puisse traduire, comme je voudrais ici-même, l’émouvante beauté du tableau.
Pendant le sermon, le prêtre, devant son auditoire, l'encourageait dans l’accomplissement
du devoir librement choisi, s'efforçant, en raison de sa diversité, à le spiritualiser
plutôt qu’à le christianiser, en exaltant l’idéal de la Patrie.
A de tels instants, on ne peut dénier un caractère de simple grandeur, entretenant un climat favorable à l'action qui pouvait conduire au sacrifice total. »
(Lieutenant FFI Jean Renauldon, alias Rhone – Mémoires dans Plaines et collines n°7-8)
En ce jour du 2 juin 2024, le Père Hugues de Tilly nous a offert une belle cérémonie axée sur la paix et la tolérance, préparée par des enfants de Résistants et Maquisards.
La chapelle accueillait une trentaine de personnes assisses et malgré la pluie une vingtaine debout à l’extérieur. Et tous ensemble nous avons prié pour nos Résistants Maquisards du Maquis de Plainville… & la PAIX dans le monde.
Raymond, notre dernier Résistant Maquisard, nous honorait de sa présence et avec toute sa simplicité, sa gentillesse, et son amour du devoir accompli, il nous contait tous ses souvenirs de cette courte et riche période de sa vie, à la mémoire de ses copains disparus. Ils étaient 172…
Nous lui avons demandé s’il assistait à la messe en 1944, il nous a dit :
« Y a bien des gens qui étaient au Maquis et qui ne seraient pas allés à la messe chez eux le dimanche et qui sont venus ici à la Chapelle.
Y a pas de doute que celui qui avait organisé ça, était un meneur d’hommes et tout le monde écoutait ce qu’il disait et personne ne se moquait de lui. »
Notre porte-drapeau, Michel Duboël, portait fièrement notre drapeau historique de 1944 qui avait été fabriqué (en parachute) par trois résistantes Nogentaises.
Notre porte-drapeau Jean Paul Dordoigne portait le nouveau drapeau de l’ARAMP.
Après la bénédiction, nous avons chanté, accompagné à la guitare, La Prière à Marie:
"Marche avec nous, Marie, sur nos chemins de foi..."
Après ce temps de recueillement et d’échanges en ce lieu si paisible où nous avons prié pour cette PAIX dans le monde, nous avons partagé le verre de l’amitié.
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