Pour le 80e anniversaire de la libération de Nogent-le-Rotrou Constance et Jules étaient entourés par le dernier Maquisard de Plainville, Raymond Dutertre qui était combattant ce
11 août 1944 et par Michel Duboël qui portait
le drapeau du Maquis qui a flotté sur l’hôtel de ville le 12 Août 1944. Tout un symbole !
Merci à vous les jeunes toujours présents et à vos professeurs qui vous a donné ce goût pour l’histoire et la transmission.
André Duclot, alias Belleau, résistant dès 1943 s’est toujours conduit avec beaucoup de dévouement quel que soit le danger de la mission qui lui était confiée. Il y a 80 ans aujourd’hui, le 11 août 1944, il participait à la libération de Nogent-le-Rotrou dans le groupe du corps franc du Maquis de Plainville, dont le chef était Jean Stiesz alias Sixte. Il nous a laissé un très beau texte sur son expérience au maquis.
L’expérience chère à mon cœur: l'expérience du maquis.
Cette existence commune, en contact permanent avec le risque librement accepté entre des hommes de tout âge et de toute condition, qui avaient laissé derrière eux leur famille et leurs biens, leur confort, leurs opinions politiques ou religieuses, fut une expérience merveilleusement enrichissante. J'y pense souvent avec une grande émotion.
Il n'existait au maquis aucune barrière sociale. Il n'y avait plus que des Français qui accomplissaient simplement ce qu'ils considéraient être leur devoir.
A la différence d'une armée régulière, un groupe de maquisards est constitué exclusivement de volontaires. Il s'ensuit une communion d'idées favorables à la fraternité totale, qui écarte toute contrainte, toute amertume, toute jalousie.
Vous souvient-il, chers Camarades, de cette vie grouillante du maquis, de cette atmosphère généralement joyeuse et optimiste, coupée de temps à autre par des heures d'alerte et d'inquiétude ? Des manœuvres des jeunes auxquels il fallait inculquer les premiers rudiments de la discipline et du combat ? Des exercices de tir dans la carrière : De la préparation des expéditions ? Des «corvées» d'entretien des armes ? Des séances d'initiation à l'emploi du nouveau matériel «tombé du ciel» ? De la réception des parachutages ? Du départ des commandos ? De l'attente quelque peu inquiète de ceux restés au maquis ? Du retour joyeux au petit matin, la mission accomplie ? C'est alors que, malgré la fatigue d'une nuit blanche et des kilomètres parcourus, généralement à pied ou à bicyclette, on racontait « le coup» aux camarades heureux d'apprendre les détails de l'opération, de savoir qu'une fois encore, tout s'était bien passé, et qu'on avait joué un bon tour aux «frisés» .
Cette chaleur humaine qui se dégageait de tous nos rapports, nous devons la sauvegarder pieusement, et ce, grâce à nos rassemblements qui nous permettent de conserver un contact fraternel et d'évoquer de chers souvenirs ancrés au plus profond de notre cœur.
L’ARAMP remercie bien chaleureusement Monsieur Jean Schurch, porte-drapeau de Marolles-les-Buis, qui a accepté de porter notre deuxième drapeau durant toute la cérémonie jusqu’au cimetière afin
d’ honorer les morts de la Résistance.
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